L’ancien ministre, excellent journaliste et écrivain, Gobi Salou, s’est prononcé sur la situation dans l’espace sahélien qui selon lui, est marquée par une transformation du terrorisme qui dépasse les simples actions violentes pour s’ancrer dans des dynamiques géopolitiques complexes.
Ce phénomène mérite d’être analysé sous plusieurs angles, en mettant en lumière les enjeux de pouvoir et les conséquences tragiques pour les populations locales.
1. Terrorisme politique et mercenariat
Le terrorisme s’est insidieusement mué en un outil de manipulation politique. Les groupes armés, soutenus par des puissances étrangères, exploitent les faiblesses des États pour semer le chaos.
Ce vernis de mercenariat est à la fois une façade et un moteur d’instabilité, servant les intérêts de certaines puissances impérialistes qui cherchent à contrôler la région.
Les ressources naturelles, stratégiques dans le cadre d’une économie mondialisée, deviennent le terrain de conflits où les populations sont les premières victimes.
2. Impacts géopolitiques
Les enjeux géostratégiques dans le Sahel, tout comme les actions terroristes, notamment dans le Liptako Gourma, sont exacerbés par la présence militaire de nations occidentales.
L’occupation du terrain par les forces militaires étrangéres, souvent justifiée par la lutte contre le terrorisme, cache un agenda plus vaste : l’accès aux ressources et la préservation des intérêts économiques.
En réalité, leurs opérations n’ont fait qu’aggraver la situation sécuritaire, laissant les populations locales vulnérables face à la violence des groupes armés.
3. Génocide et souffrance des populations sahéliennes
Le terme de génocide peut sembler fort, mais il reflète la réalité de l’éradication progressive de certaines communautés dans le Sahel.
Les attaques ciblées, le déplacement forcé de populations et les violations des droits humains constituent une stratégie délibérée pour affaiblir ces groupes.
La communauté internationale, bien qu’avertie, reste largement passive, témoignant d’une indifférence cruelle face à la souffrance humaine.
La France et ses partenaires interne et externe doivent changer de logiciel inspiré par l’instinct colonial et l’esclavagisme rampant. La peur a fondamentalement changé de camp.
La lecture de l’intelligence des situations indique clairement que l’élan de souveraineté est irréversible. Le parternalisme est vaincu et bien vaincu par l’élan patriotique des peuples et la détermination de nos armées respectives.
Salou GOBI
