De l’avènement d’une société ouverte en Afrique (Pr Sahidi Bilan)

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Ce concept a été initialement introduit par le philosophe français Henri Bergson et repris plus tard par Karl Popper.

Une société ouverte est une société basée sur des institutions démocratiques, librement admises et instituées.

En tant que telle, c’est une société non autoritaire avec des personnalités politiques non autoritaires.

Les institutions sont solides et transcendent le bon vouloir et les humeurs de la classe dirigeante.

Le gouvernement qui en découle est alors tolérant.
La société est toujours soucieuse de se reformer pour accueillir et laisser être la différence, entendue au sens de la divergence des opinions, culturelle etc.
L’individu est d’abord un citoyen avant son appartenance ethnique ou religieuse.
Il jouit des droits et libertés individuelles inaliénables et il peut faire recours à la justice s’il est victime d’un quelconque abus ou d’une discrimination.
Les débats et les délibérations politiques se font par la discussion, l’argumentation et les décisions par consensus.
L’intérêt égoïste particulier n’a pas sa place. Seule l’intérêt général doit être en filigrane de tous les débats et de toutes les décisions.
Les principes cardinaux sont l’Egalite, la liberté et la justice. La transparence dans la gestion des biens publics et la responsabilité individuelle des politiciens devant le peuple sont des règles d’or non négociables.
Au demeurant, l’alternance politique ne se fait pas par la tricherie,la fourberie, le mensonge, l’instrumentalisation, la manipulation, la trituration de la constitution, par le coup d’Etat, bain de sang. Les dirigeants sont librement choisis par les citoyens.
Dans une telle société, la mobilité sociale se fait sur la base de la compétence, de la performance individuelle.
Bref, la société ouverte est basée sur l’état droit dans lequel les arrestations, les promotions arbitraires, la corruption, n’ont pas leur place.
Promouvoir l’avenement d’une société ouverte en Afrique c’est promouvoir la créativité, l’imagination, knowledge-based society, le développement.
                                              Par Docteur Sahidi Bilan

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