Le coeur ne va où les pieds ne veulent aller dit un adage nigéro-béninois.
Cet adage a été confirmé dans tout ce qu’il a de valeurs sociétales par les deux anciens chefs d’Etat du Benin, leurs Excellences Nicéphore Soglo qui a dirigé le Benin de 1994 à1996 et Thomas Boni Yayi aux commandes du pays de Mathieu Kerékou, entre 2006 et 2016.
Ces deux « frères » du Niger, ont pris leur bâton de pèlerin pour aller à Niamey, renconter les dirigeants, afin de trouver une solution à la crise entre les deux pays, qui selon certaines voix est ‘pilotée’ de l’extérieur.
Dans un communiqué rendu public par les cellules de communication des deux dirigeants, Soglo et Yayi Boni se rendent au Niger, pour échanger avec les responsables au plus haut niveau, afin de rétablir les relations cordiales, fraternelles et mutuelles mises en place depuis, par les pères de l’indépendance, qu’étaient Hubert Maga, Diori Hamani et entretenues par tous les présidents qui ont suivi jusqu’à Patrice Talon.
Les présidents Soglo et Yayi Boni, à travers leur démarche, estiment être redevables à leurs ainés, dans la poursuite de la coexistence pacifique séculaire.
Aussitôt arrivés dans la capitale nigérienne, ils ont été reçus par les plus hautes autorités du pays notamment le Président Tiani Abdourahmane.
Pour ce qui ne le savent pas, je rappelle qu’une fois élu président du Benin en 1996, lors de sa première sortie officielle qu’était le Niger, Thomas Boni Yayi avait plaidé pour un Conseil des Ministres rotatif entre entre Niamey et Cotonou.
A Parakou (Bénin) comme à Konni (Niger) toutes les personnes interrogées par sirba-infos, ont unanimement saluée cette démarche à inscrire en lettre d’or dans les annales de la prévention et la gestion des conflits.