Niger-cybercriminalité: le retour des peines de prison

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Au Niger, les injures, les fausses injures sont passibles de peine de prison
Afin de renforcer la lutte contre la cybercriminalité, les autorités nigériennes ont décidé de renforcer l’arsenal juridique. Dorénavant, selon une ordonnance signée par le chef de la transition, le Général Tiani Abdourahamane, et officialisée par le ministre de la justice, désormais, les auteurs d’actes de cybercriminalité seront passibles de peine d’emprisonnement. Selon le Garde des Sceaux, Alio Daouda, c’est une modification apportée à l’ordonnance n° 2024-28 du 7 juin 2024 qui vise à renforcer la lutte contre la cybercriminalité au Niger, notamment en réintroduisant des peines d’emprisonnement pour les infractions dediffamation, d’injures et de diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine lorsqu’elles sont commises par un moyen de communication électronique. Désormais, la nouvelle ordonnance prévoit une peine d’emprisonnement de un à trois ans et une amende de un à cinq millions de francs CFA pour toute personne reconnue coupable de diffamation ou d’injures par un moyen de communication électronique. En outre selon l’ordonnance, une peine de prison de deux à cinq ans et une amende de deux à cinq (5) millions de francs CFA sont prévues pour la diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine. Alio Daouda, a demandé aux hommes et femmes des médias, aux citoyens en général, de respecter les droits de chacun, de veiller à ne pas porter atteinte à la réputation et à la dignité d’autrui, et de s’abstenir de diffuser des données susceptibles de nuire à l’unité nationale ou à l’ordre public. La mesure est diversement interprétée au Niger où certains la salue alors  que  d’autres y voient une atteinte aux libertés.